1. Stocks et logistique
En effet, pour qu’un e-commerçant puisse générer des revenus conséquents, il doit disposer d’une large profondeur de catalogue : de vastes références, des stocks approvisionnés régulièrement… Ce qui demande un investissement conséquent. De plus, le gérant d’un site marchand doit également être en capacité de gérer la logistique et l’expédition des produits directement au client final.
Au contraire, l’opérateur de la Marketplace ne possède pas d’inventaire : son rôle consiste à mettre en relation les acheteurs avec des vendeurs tiers. Ce sont ces derniers qui gèrent directement le stock et expédient les produits.
2. Métiers
Bien que certaines fonctions se retrouvent dans les deux activités, comme le management ou le marketing, les coeurs de métier de l’opérateur de Marketplace et du e-commerçant diffèrent. En effet, le métier d’opérateur de place de marché est avant tout de trouver et d’intégrer des vendeurs sur sa plateforme, ainsi que de gérer l’acquisition de trafic sur le site.
Le gérant d’un site marchand doit lui se concentrer sur l’achat de marchandise, le support client (partie déléguée aux vendeurs dans le modèle “Marketplace”), gérer sainement ses stocks et prendre en main l’expédition de ses produits.
3. Modèle économique
Dans un schéma e-commerce classique, le gérant achète des produits, qu’il revend ensuite sur son site à un prix supérieur, afin de dégager une marge pour son activité. Une bonne gestion budgétaire est donc induite d’un bon sourcing des fournisseurs.
L’opérateur de Marketplace, quant à lui, se rémunère généralement sur une commission prélevée sur chacune des ventes. Son approche commerciale est donc basée sur le volume d’affaires : plus les ventes sont élevées, plus ses revenus augmenteront.
4. Catalogue
L’une des grandes forces de la Marketplace est de décentraliser les stocks auprès de ses vendeurs. Cela permet d’agréger un nombre quasi infini de références, de mettre des vendeurs en concurrence sur certains produits, permettant ainsi de proposer des prix attractifs (et donc d’augmenter les ventes), et de pousser les marchands à afficher un service client irréprochable (grâce aux avis laissés par les acheteurs).
Le catalogue d’un e-commerçant, quant à lui, dépend de ses capacités de stockage et logistiques, et est donc très limité.
À titre d’exemple, sur le site Amazon, roi de l'e-commerce et de la logistique, on trouve 2,8 millions de produits “Amazon”, le reste, soit plus de 285 millions, sont commercialisés par les vendeurs de la Marketplace.
5. Statut juridique
D’un point de vue légal, l’opérateur de la Marketplace agit en tant que courtier, mettant à disposition une plateforme sécurisée accueillant la transaction. La responsabilité légale des produits est donc imputée au vendeur.
À l’inverse, le gérant d’un site e-commerce est le responsable légal des produits vendus.
Et si un acheteur décide de saisir les tribunaux suite à un dommage causé par un produit/service vendu sur la Marketplace, l’opérateur est couvert : c’est le vendeur qui devra être entendu. Sur les questions juridiques, vous trouverez plus d’informations sur le site du cabinet Haas Avocats, spécialisé en Marketplace.
6. Technologie
Alors que construire un site e-commerce est désormais simple, grâce à de nombreuses technologies SaaS ou open-source (de Shopify à SAP Hybris, en passant par Magento), peu de plateformes permettent de créer une place de marché. Les CMS E-commerce ne sont en effet pas nativement pensés “multi-vendeurs” (et tous les attributs qui en découlent : paiement, facturation, synchronisation des flux avec des SI externes, modèles de commissions, gestion logistique etc.).
IZBERG, la solution de Marketplace de Produits et de Services la plus complète du marché, répond justement à ce besoin, et équipe désormais de nombreux acteurs, comme Vente-Privée, Europ Assistance, Suez ou encore Gifi. De plus, IZBERG peut être intégré en moins de 4 mois à n’importe type de technologie front-end, du CMS e-commerce au framework custom.
Ainsi, pour un pure-player multi-marques, le pari de la Marketplace est beaucoup moins risqué que le site marchand classique. Et ce mécanisme de désintermédiation connaît deux tendances fortes pour les années à venir : le secteur B2B, encore très peu digitalisé, et les plateformes de Services, permettant de réinventer des modèles économiques parfois poussiéreux.